Le Petit Chose était parmi les 2000 Nîmois rassemblés devant la Préfecture du Gard pour dire NON à la loi de Sécurité Globale.
Cette Marche des Libertés, c’était un peu la rentrée militante après ce deuxième confinement. A Nîmes, la mobilisation initiée par la Ligue des Droits de l’Homme était prévue sous la forme d’un rassemblement statique devant la Préfecture du Gard. Finalement, la foule a improvisé une manif passant par l’Esplanade, faisant le tour des Arènes et se dirigeant vers l’Hôtel de Police en passant par la rue Cité Foulc.
Pour une fois on peut le dire, il y avait vraiment du beau monde ! Du jeune, du vieux, du syndicaliste, du politique, du journaliste, de l’anticapitaliste, du gilet jaune, mais aussi de la féministe, de l’ultra, du lycéen, du keupon, du skin… Toutes et tous étaient là pour barrer la route à la proposition de loi de Sécurité Globale portée par les Marcheurs et par Gérald Darmanin, le très droitard ministre de l’Intérieur. Ce texte, déjà adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, est un fourre-tout sécuritaire dont les articles ont toutefois un point commun : le recul des libertés.
Véritable star de cette énième loi liberticide, l’article 24 a néanmoins attiré l’attention et fait converger les opposants. Il prévoit d’encadrer la diffusion des images de policiers en intervention sur la voie publique, qu’elles soient prises par des civils comme par des journalistes. Notons que face aux forces de l’ordre, l’appareil photo et le téléphone restent les seules armes qui permettent de révéler les violences policières. Elles ont permis de mettre au jour les mutilations lors du mouvement des Gilets Jaunes, et plus récemment des interventions violentes entraînant des blessures graves et même la mort. Mais cette loi comporte également tout un tas de choses bien crades, comme l’extension des prérogatives données aux sociétés de sécurité privées et la généralisation des drones comme outil de surveillance.
C’est le moment de citer cette phrase de Benjamin Franklin, célèbre mais ô combien de circonstance : « un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ». Le peuple français s’est mobilisée, et Nîmes a répondu présente.
Quelques images de l’après-midi :